- BALLON (SPORTS DE)
- BALLON (SPORTS DE)BALLON SPORTS DESi le basket-ball, le handball et le volley-ball se jouent tous trois avec un ballon, si tous trois sont des sports d’équipe, bien des aspects les distinguent, à commencer par la prononciation de la seconde partie de leur nom, le «ball» de basket et de volley devenant «baul » en raison même de leur commune origine anglo-saxonne, quand celui de hand se dit à l’allemande — donc comme il s’écrit —, ce que justifie sa naissance germanique.Le basket-ball fut conçu durant l’hiver de 1891 par le Canadien James Naismith, enseignant d’éducation physique au collège de la Young Men Christian Association à Springfield dans le Massachusetts, pour attirer vers le gymnase des étudiants que ne séduisait guère l’aride gymnastique d’alors. L’Y.M.C.A. allait jouer un rôle majeur dans la diffusion du jeu à travers le monde; c’est ainsi qu’elle organisa en France, dès 1893, la première démonstration, rue de Trévise, à Paris. En 1936, à Berlin, vingt-deux pays participaient au premier véritable tournoi olympique. Les États-Unis l’emportèrent sur le Canada par 19 points à 8, et il fallut attendre les toutes dernières secondes de la finale de Munich en 1972 pour qu’ils cèdent enfin momentanément leur couronne olympique à l’U.R.S.S., à un point près (51-50). La Fédération internationale de basket amateur, fondée à Genève en 1932, a longtemps été animée par son secrétaire général William Jones, tandis que Robert Busnel a joué sur le plan français un rôle essentiel.Opposant en deux séquences de vingt minutes deux équipes de 5 joueurs qui se trouvent en même temps sur le terrain de 26 mètres par 14, avec pour objectif de faire entrer un ballon d’un peu plus de 600 grammes et d’une circonférence de l’ordre de 75 centimètres à l’intérieur d’un cercle de fer de 45 centimètres de diamètre situé à 3,05 m au-dessus du sol, le basket a beaucoup évolué. Championnats d’Europe à partir de 1935, du monde en 1950, compétitions de clubs, rencontres féminines: le programme est très riche. Si ce sport privilégie les grands gabarits, il donne aussi à des joueurs de taille plus raisonnable la possibilité d’avoir un rôle décisif de régulateurs et d’inspirateurs. La densité du basket américain, avec ses rencontres universitaires et sa ligue professionnelle, demeure incomparable. Mais les Méditerranéens, ceux des pays de l’Est, les Sud-Américains ont aussi leur mot à dire dans ce sport aussi rapide et bondissant que spectaculaire, qui connaît depuis la fin des années 1980, et surtout depuis les jeux Olympiques de Barcelone en 1992 où participaient pour la première fois les professionnels américains, une popularité considérable, symbolisée par des joueurs tels que «Magic» Johnson ou Michael Jordan.Le handball , lancé à Berlin à l’époque de la Première Guerre mondiale, ne fut d’abord qu’un homologue du football joué à la main, avec onze joueurs par équipe et des dispositions et terrains exactement semblables. Mais peu à peu le handball à sept, joué en salle et sur un terrain de 38 à 44 mètres de long par 18 à 22 mètres de large, en deux mi-temps ne pouvant dépasser soit 30 minutes, soit en tournoi 15 minutes sans aucun intervalle (avec prolongation éventuelle), s’est imposé dans sa spécificité souhaitée initialement par les Scandinaves au rude climat. Le ballon est dur et relativement petit (poids de l’ordre de 450 g, circonférence d’environ 60 cm, et moins encore pour les femmes). L’objectif des attaquants consiste, par des passes et des dribbles, à se démarquer de manière à atteindre en bonne position de tir la ligne des 6 mètres à l’intérieur de laquelle ils ne pourront retomber que le tir une fois déclenché. De son côté, le gardien de but est le seul autorisé à se servir éventuellement de sa jambe (en dessous du genou) et de son pied pour parer: mais la balle projetée par le Roumain Gruia, dit «le bras», allait vraiment très vite...En 1936, à Berlin encore, le tournoi olympique à onze avait vu l’Allemagne l’emporter par 10 à 6 sur l’Autriche; en 1972, à Munich, le handball à sept s’imposait définitivement et la Yougoslavie battait la Tchécoslovaquie 21 à 16, témoignant de l’accélération du rythme. Seuls peut-être les connaisseurs apprécient pleinement les finesses tactiques d’un sport à forte implantation scolaire et universitaire, dont les règles doivent veiller à éviter autant que faire se peut la concentration des lignes antagonistes à proximité des 6 mètres, pour éclairer la partie et retenir ainsi l’attention du public.Le volley-ball , né lui aussi de l’imagination d’un éducateur, William G. Morgan, en 1895 dans un gymnase de l’Y.M.C.A., situé à Holyhoke (Massachusetts), se caractérise par le fait que les six joueurs des deux équipes ne se trouvent jamais opposés au coude-à-coude, séparés qu’ils sont par un filet. Initialement, les effectifs étaient de neuf joueurs, libres de se faire autant de passes qu’ils le voulaient. Puis les règles évoluèrent vers ce qu’elles sont désormais, selon les canons de la Fédération internationale (F.I.V.B.A.), créée en 1947 sous l’égide du Français Paul Libaud qui présida de longues années à ses destinées. Aujourd’hui le volley-ball se targue d’être l’un des sports les plus pratiqués, sinon «le» plus pratiqué, à travers le monde.Sur le terrain de 18 mètres de long par 9 mètres de large, de part et d’autre du filet dont le sommet se trouve à 2,43 m du sol pour les hommes et 2,24 m pour les femmes, les équipes, en trois touchés successifs au maximum, font en sorte que la balle de 260 à 280 grammes, d’une circonférence de 65 à 67 centimètres, frappe le sol adverse. Le point n’est marqué que si l’on est au service (sauf en cas de cinquième manche). Quinze points assurent le set, si l’on a deux points d’avance. Trois sets gagnés donnent la partie. Le «contre» s’oppose aux «smashes», tandis que le passeur — cerveau de l’équipe — oriente le jeu. La variété des combinaisons est surprenante, et si Japonais et Japonaises ont créé le volley moderne, l’U.R.S.S. et les joueurs nés sur les plages californiennes ont porté à son sommet cette discipline jaillissante, athlétique et intelligente à la fois.
Encyclopédie Universelle. 2012.